En collaboration avec la Chaire UNESCO francophone en aménagement linguistique de l’Université de Mons, et dans le cadre de leur projet de recherche interdisciplinaire Les langues dans l’espace méditerranéen, le Groupe de recherches flexSem (Fonètica, Lexicologia i Semàntica) de l’Université Autonome de Barcelone, l’Antenne de Barcelone du CIPA (Centre International de Phonétique Appliquée), et l’équipe TTN (Théories, Textes, Numérique) de l’Université Paris 13 organisent sur cette thématique une première Journée d’Étude, le 6 mai 2019, à l’Universitat Autònoma de Barcelona (UAB).
L’espace méditerranéen a été, depuis la nuit des temps, un lieu privilégié d’échanges et de rencontres entre cultures. Cette forte et constante tradition de contacts ne s’est jamais démentie et s’est traduite par un riche patrimoine interculturel commun (matériel et immatériel). L’espace méditerranéen a vu naître ainsi la vraie lingua franca, la langue des ports de la Méditerranée, qui accueillait des mots arabes, berbères, catalans, espagnols, français, grecs, italiens, maltais, occitans, turcs... Cette Mare Nostrum résonne de « mots voyageurs » qui nous parlent de l’histoire, de l’art, de la cuisine, de la religion, de la navigation, du commerce, de la vie et de la mort, de la paix et de la guerre. Des mots ancrés dans les langues des pays riverains et qui peuvent être étudiés du point de vue historique, anthropologique, juridique, commercial, religieux, littéraire et, bien entendu, linguistique.
Aujourd’hui, le bassin méditerranéen est toujours le théâtre d’échanges et de relations constantes souvent amicales, parfois conflictuelles, mais qui ont tissé des liens communicatifs partagés et incontournables. Ces liens communicatifs se sont établis et manifestés au premier chef dans le contact des langues des pays riverains. Or si les langues sont bien, à la fois, signe d’identité et ouverture à l’altérité, parmi ces langues, le français joue actuellement le rôle de pont immatériel entre la rive nord et la rive sud.
Situé dans cette perspective, le français dans ses différentes variétés diasystématiques (y compris le français langue étrangère) sera l’objet central de la première Journée d’étude d’une série qui naît en ayant pour vocation de réunir des phonéticiens, sémanticiens, lexicologues, lexicographes, traducteurs, (mais aussi des historiens, anthropologues, sociologues et, pourquoi pas, des médecins, juristes, journalistes...) autour de la problématique les langues dans l’espace méditerranéen. Cette première Journée d’Étude aura pour thème : « Le français langue internationale (France, Espagne, Tunisie) »